La faillite de l’école

Il faut bien reconnaître que  dans nos sociétés développées, où la scolarité est obligatoire jusqu’à 18 ans, il y a une part significative de jeunes élèves (environ 10%) qui décrochent totalement de l’école.

L’école, à savoir essentiellement les enseignants, ne sont généralement pas préparés à travailler avec des enfants issus de milieux pauvres, socio – culturellement défavorisés.

alphabétisationIl n’est pas question ici de mettre en cause le professionnalisme et la bonne volonté de la majorité des enseignants. Il est question d’exercer un regard critique sur l’évolution de notre société et de prendre conscience que, dans son organisation, l’école est particulièrement défaillante par rapport aux enfants issus des milieux pauvres.

En effet, les enseignants ne sont pas toujours formés pour rencontrer des enfants différents du fait de leur appartenance à un milieu social et familial précaire.

Ainsi, l’école se révèle malheureusement inapte à rompre le cercle vicieux de la reproduction de la pauvreté de génération en génération. Toutes les études statistiques et sociologiques réalisées à ce sujet montrent, au contraire, que l’école accentue les inégalités entre les enfants. Ceux qui entrent à l’école maternelle en étant favorisés culturellement grâce à leur milieu familial, en sortent avec un diplôme ou une qualification.  Ceux qui y entrent en étant défavorisés culturellement, en sortent sans diplôme ni qualification professionnelle.

A l’égard des pauvres, l’école est totalement contre performante.

Or nous sommes persuadés qu’elle pourrait toutefois contribuer massivement à la lutte contre l’exclusion sociale si une véritable politique de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des enseignants à la lutte contre la pauvreté était mise en place.